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castor's life

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29 août 2006

Review Sziget Festival 2006, light version

Je n'évoquerai ici que l'aspect CONCERTS, soit 50% de l'intérêt du festival (et cela bien sûr en n'évoquant que les "gros concerts" que j'ai vus et non les petites scènes jazz, blues, spectacles, etc.. qui ont croisé ma route durant les 8 jours de festival) :

Day 1 : mise en jambe, récupération du Day 0

Début des festivités à 15h sur une petite scène du quartier métal avec un groupe hollandais de toute fraîcheur proposant du power rock : Green Lizard (qui accompagnait déjà The Gathering il y a quelques années de cela).
S’en suit sur la grande scène internationale l’indus has been de Therapy? Référence des anciens peut-être ? Pas de ma génération en tout cas !
Direction la magnifique scène World pour un apéro en compagnie de l’exotique Susheela Raman, suivi des Serbes avec leur mélodie entraînante de Boban Markovic Orkestra.
21h00 : le grand, la légende, Robert Plant and the Strange Sensation, suivi des dorénavant très classiques mais non moins efficaces Franz Ferdinand (déjà présents au festival en 2005)
Du coté de la Party Arena, Roger Sanchez et ses invités enflamment le chapiteau techno.

Day 2 : Vive la Serbie

Début de la journée avec le métal indus de Ministry pour leur probablement dernière tournée.
Joey Jordisson à la batterie en étonnera plus d’un… Certainement très bon pour son public, moi je passe mon chemin !
L’heure du dilemme quotidien approche : dois-je orienter ma journée vers du punk hardcore métal piloté par Death By Stereo, Sick of it all et Superbutt ou dois-je sagement rester dans la musique du monde, la découverte exotique et enivrante ?
Direction Lila Drowns sur la scène World, apéro oblige pour se préparer à la première véritable claque musicale de ce festival : Goran Bregovic : Wedding & Funeral Band.
Les Serbes explosent sur scène face à un public fou de joie qui chantonne à foison les airs des films d’Emir Kusturica. Quelle ambiance de joie et de fête !
Suivi de près par la pop allemande Wir Sind Helden sous un chapiteau à l’autre bout de l’île (3km) rempli d’Allemands complètement fans.
Fin de la soirée dans l’arène Meduza pour un set electro opérant ! (Addictive TV)

Day 3 : Quand la Hongroise se dénude...

Hip hop en ce début de journée avec Guru’s Jazzmatazz feat. Solar & Doo Wop. Du Jazz, des scratchs, un bon MC : cocktail original pour débuter la journée sur une grande scène aérée, sablée et accueillant un soleil d’or!
Hélas, on apprend que suite aux problèmes londoniens, Gomez et Coldcut se voient contraints d’annuler leurs prestations live.
Le bar à hamacs sera la prochaine escale pour reposer ses talons avant l’ambiance surdéchaînée de Scissor Sisters. Excellent concert 100% accrocheur et gay.
La drum’n Bass de John B ne me parlant pas trop, j’échouerai dans une autre partie de l’île où boites de nuits se succèdent telles les Döners dans la Grand’Rue.
Piscine, bateau, fauteuils en cuir blanc, lit et Hongroises aguicheuses, telle sera la recette perturbante de cette folle soirée.

Day 4 : THE DAY

Sur la scène internationale va se succéder Sons & Daughters, nos amis belges dEUS et les semi-dieux Radiohead (voir résumé complet ICI)

La scène World accueillera par ailleurs les incroyables Orange Blossom, mélange de samples électros, batterie survoltée, dialogues de percussions, violon dingue et chanteuse algérienne mélodieuse. Quel pied !

Radiohead est et restera selon moi, le meilleur groupe au monde, autant sur cd qu’en live…Une claque monumentale que je ne suis pas prêt d’oublier. 1h45 de pop, électro, mélodies machiavéliques qui, soyons honnêtes, s’échappe aisément de tout conformisme et toute étiquette, ce qui rend le groupe parfaitement inclassable. J’en ai pleuré.

Day 5 : Les Frenchies prennent le contrôle de l'île

Passage sur la scène internationale pour apprécier l’énergie entraînante des reggæ man allemands de Gentleman et son Far East Band.
Puis 17 Hippies sur la scène World, suivi par les non subtils Russes Leningrad et leur ska agressif et brut.
Passage par erreur à travers la grande scène où les tout à fait médiocres Rasmus jouaient leur tube « In the shadow » face à un public hongrois sceptique mais probablement comblé (l’an passé le groupe élu par les Hongrois étant Good Charlotte…)
Arrivée des 2 crânes rasés ex-Zebda : Mouss et Hakim sous un chapiteau cette fois rempli à craquer de Français prêts à accueillir les musiciens du Sud comme il se doit. Ambiance géante pour musique agréable, un grand moment de plaisir il faut l’avouer !
Puis Silent Disco où l’on danse avec un casque et l’on choisi son DJs (2 pistes différentes).
Alors que certains chantonnent une musique rock, d’autres trippent sur un rythme reggae. Certains planent sur la techno, d’autres s’excitent sur le hip hop. Très amusant concept.
Suite de la soirée avec Hernan Cattaneo sous la Party Arena jusqu’à 6h du mat’.
Techno ô combien efficace qui clôturera bien cette longue journée.

Day 6 : Sans Placebo, c'est toujours plus sympa

Passage à Budapest pour se rafraîchir (réchauffer ?) dans les célèbres bains hongrois.
Arrivée pile poil pour The Gathering sur la grande scène. Dans les premiers rangs, je jubile clairement face à Anneke, toujours aussi étonnante et fraîche, remplissant une scène pas forcément trop pleine, avec sa voix harmonieuse et pénétrante.
Alors que Tiken Jah Fakoly termine son set sur la scène World, Cheb Mami se prépare à nous balancer du Raï plein la tronche. 10 minutes pas plus et je m’en vais pour… non pas Placebo non non…mais RATM ! Tribute to Rage Against The Machine bien évidemment. 3e grosse claque du festival, un chanteur très proche de Zack de la Rocha (autant pour la voix que par son look), des musicos qui suivent tout à fait, une ambiance géante qui m’a comblée…pour n’avoir pas vu LE groupe de ma jeunesse !
Suite avec l’électro planante de The Orb, lent à se mettre en place mais une fois parti, les côtés visuel et sonore nous emmènent dans un plaisant voyage.
Fin de soirée sous le chapiteau techno où Tiefschwarz balance ses BPM sous une foule en délire.

Day 7 : Last day, but not least!


Iggy Pop and the Stogges mettent le feu à la grande scène.
Les types de la sécu sont débordés, la scène est prise d’assaut par des gros fans qui ne se gênent pas pour toucher Iggy bien comme il faut !
Super concert, énergie incroyable, fesse à l’air, bateau gonflable, I just wanna be your dog, etc…
Les Hongrois ayant collaboré avec Asian Dub, Anima Sound System chauffent un public heureux qui donne l’impression d’être autant en forme que lors du 1er jour du festival ! Très bon concert également pour se préparer à la tuerie programmée qui suit, Prodigy.
Déception d’une part par le son (on entendait que les basses et la batterie, je n’ai pas reconnu Breath avant 1 bonne minute !) et la foule (coincé comme un rat, les bières volaient de partout…)
Heureusement, Mylo est là pour donner un dernier coup de speed au public qui en redemande au Party Arena. Set propre est varié (passages rock, reprises des Chemicals…).
Fin du festival à 8h du mat’, les scènes se démontent, le camping ressemble à une énorme décharge où plus de 420 000 festivaliers ont vécu une semaine hors norme, totalement démente, qui restera à jamais gravée dans les mémoires

Sziget Rules !

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2 juillet 2006

Eurockéennes 2006 : acte #3 : TAKK

Troisième et dernière journée du festival franc-comtois avec une affiche très prometteuse placée sous le signe de la musique évolutive et trippante d’un style particulier que nous appelons, dans le jargon, le post-rock.

IMG_1327Ca débute, toujours sous un ciel bleu et un soleil brûlant avec un groupe pop tout de blanc vêtu, anciennement connu sous le nom d’Unicorns, aujourd’hui, les Canadiens The Islands!
Pop rock avec pleins de musiciens joyeux qui nous délivrent des mélodies travaillées, un son propre et frais. Rien de révolutionnaire en soit, on appréciera une chanson sur deux pour finalement s’exalter devant Swans (Life After Death), le premier titre de leur album «Return to the Sea», ou 9 minutes de plaisance sonore orchestrale!


Direction la playa pour revoir la Canadienne surexcitée (vu en début de semaine, cf. critiques ICI) : Duchess Says!
Nettement moins à l’aise que dans la salle confinée du Molodoi et ses 50 personnes, l’hystérique p’tit bout qui m’a tant dérangé l’autre soir fera un concert plutôt sage, alternant les discours déments, les cris hargneux, les sample électro sur son synthé, et les roulades par terre. Un concert électro-rock «n’importe la ouac» qu’il est bon d’apprécier en début de journée, avec la première bière, les oreilles quasi reposées et les frissons à penser que Sigur Ros jouera dans quelques petites heures…

Petit tour éclair sur la grande scène pour voir la fin de Blackalicious. Beaucoup trop hip-hop pour moi, sans doute très bon malgré les basses bien puissantes, un artiste qui a sûrement trouvé son public de par son talent et ses rythmes de ghettos. Ca n’est pas mon truc donc je ne me force pas!

Petit jeu de cartes, détente, apéro et j’en passe, direction la plage bis pour ne pas voir l’électro de Ghislain Poirier mais les rappeurs de Omnikrom me rappelant vaguement TTC.
Déçu donc par ce partage de scène mal fichu et par la qualité ultra mitigée des trois rappeurs, je m’en retourne vers la buvette pour me rafraîchir le gosier !
Annulation prévue des Subways remplacé par Art Brut qui est finalement programmé sur la grande scène!
Encore un concert qui ne m’intéresse pas, le chanteur m’agace depuis le «coin repos», sous l’arbre joliment illuminé, d’où l’appellation magique «la clairière des lucioles» – private joke, j’ai le droit aussi hein ;-) - )
Rien de grave car le meilleur reste à venir ! (cette fois je me garderai d’exprimer tout haut ce que je pense de la présence de ce groupe sur la grande scène des Eurocks…!)

Mogwai va jouer sous le chapiteau ! Bouchons à oreilles indispensables (à ce jour, le groupe qui selon moi joue le plus fort ! cf le 8 avril 2006 à la Laiterie, Strasbourg) ; le concert parfait débute sur des morceaux pas trop agressifs. S’en suit une rafale de tubes agissant rapidement sur le public comblé! Hunted By a Freak, ma préférée, ressemble à une envolée céleste dont on ne souhaite redescendre! Plus tard l’incroyable Glassjow Mega Snake nous anéantira tous sur place tellement ses rythmes puissant et salvateurs nous clouent sur place. Les guitares saturent, «Gizmo represents, Mogwai rules

Voici la setlist du concert (bien meilleure qu’à Strasbourg) :

01. Intro Music / New Paths To Helicon Part 1
02. Travel Is Dangerous
03. Hunted By A Freak
04. Mogwai Fear Satan
05. Summer
06. Ithica 27o9
07. Friend Of The Night
08. Ratts Of The Capital
09. Glasgow Megasnake
10. We're No Here / My Father My King

IMG_1347Pff que faire après tant de bruit organisé? Redonner une chance à Archive malgré l’absence de Craig Walker?
Pas le choix, c’est reparti vers la grande scène, Archive nous balance ces 16 minutes sympathiques de Lights, histoire de laisser le temps au soleil de se coucher et d’apprécier davantage les lumières de la scène.
Les anciens titres se font rares (Numb), les nouveaux sont au goût du jour (System, Sane…) et certaines chansons ennuient vraiment (Fade).
Le groupe termine avec les 15 autres minutes de Again, forcément efficace! Pas de rappel, concert classique, 2 chanteurs (cf. chronique de l’album Lights
ICI)  absence de Maria Q (donc pas de Pulse, pas de You Make Me Feel…)
C’était décidemment mieux en 2002 sous le chapiteau ou encore en 2004 au Rock en Seine!


IMG_1362Qu’importe tout cela, le plus que meilleur arrive enfin. Ca risque d’être dur d’avoir un avis trop critique tant ce concert m’a emballé, transporté, hypnotisé !
Les Islandais Sigur Ros entament leur concert sous le chapiteau et derrière un rideau où petit à petit les images prennent forme. L’ombre du chanteur avec sa guitare et son archet apparaît succinctement, alternée par sa forme réelle de l’autre coté du rideau.
Après l’intro suivi de Glosoli (premières chansons du dernier album en date, Takk), le rideau s’ouvre et l’on s’aperçoit que dans l’ombre de la scène, un grand nombre de musiciens, chorales, orchestres, sont présents.
La chanson qui suit illustre à merveille mes meilleures années lors de ma découverte avec le groupe en 2002. Dès la première note de Ny Batterie, mes poils sont tout dressés, le froid m’accapare tant les frissons me traversent. La petite larme? Probablement…
Sigur Ros chante tantôt en Islandais, tantôt dans une langue inventée (Hopelandic : Landic de Islandic et Hope d’espoir), dans tous les cas, on ne comprend pas mais on se laisse bercer. Sigur Ros où l’euphorisant ultime, l’élixir magique qui tout à coup désinhibe, dynamise et fait partager des doux moments d’exaltation.
L’album Takk est mis à l’honneur avec Hoppipolla, SaeglopurOlsen Olsen de l’album ultime Agaetis Byrjun est accompagné de tout un orchestre de cuivres qui se baladent sur scène tel le passage d’un train féerique.
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Tout belle chose a une fin, le chapiteau se vide (les fans de Muse partent vers la grande scène…), je me retrouve parfaitement situé au milieu de la scène, je profite du final tant attendu (et dont j’ai beaucoup entendu parler!) avec le dernier titre de l’album éponyme ( ), Untitled#8 également connu sous le nom de Popplagia. Le rideau se referme, les projections d’images sur celui-ci deviennent de plus en plus confuses et brouillées, les guitares de plus en plus fortes, la musique de plus en plus saturée, on en vient à ne jamais vouloir que ça s’arrête, impossible de bouger une patte, le public est bouche bée… L'apogée de ce festival, le meilleur moment musical de l’année, le concert de la décennie, le chapiteau crie, hurle, devient fanatique et incontrôlable. Il n’y aura pas de bis et on le sait tous (le groupe termine toujours avec ce titre) mais toute la troupe reviendra à 2 reprises pour saluer la foule hystérique sifflant et remerciant le groupe autant que lors de la création anthologique Nosfell / Es3kiel de l’an passé.

Mon meilleur concert (après Radiohead 2003), du très grand art!IMG_1365

La setlist du voyage :

01. Glosoli
02. Ny batteri
03. Saoglopur
04. Hoppipolla
05. Mea bloanasir
06. Olsen Olsen
07. Sé lest
08. Vidrar vel til loftarasa
09. Popplagia

Pourquoi voir Muse après une telle claque sous le chapiteau?!
Sans grande conviction, je choisis naïvement Muse au post-hardcore de Cult Of Luna (me rappelant un peu Isis sur cd…)
Tant de groupies venues saluer les Anglais et leur show ultra flashy avec des lumières partout! Un groupe qui donne l’impression de venir au travail tant le concert était propre et structuré. Aucune magie durant cette heure et demi, pas de commentaires entre les chansons, ça joue les nouveaux tubes à fond la caisse, les fans sont ravis, on est loin du temps ou pour 10 euros je voyais Muse à la Laiterie avec leur seul et unique album et leur prestation timide mais très intimiste! Je ne dénigre pas les capacités artistiques du groupe qui terminera avec un Showbiz exemplaire, mais sérieusement, la platitude du concert m’apparaît évidente et j’en viens à vouloir rentrer au camping prématurément pour pouvoir siffloter tranquillement les mélodies des anges islandais…

Rendez-vous dans un an les Eurocks, le week-end est déjà réservé !

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1 juillet 2006

Eurockéennes 2006 : 2ème jour

Samedi 1er juillet : Depeche Mode VS France-Brésil

IMG_1270Aucune grosse motivation à aller voir Hushpuppies trop tôt, ça sera sur la grande scène en compagnie d’un groupe de la Team Nowhere que la journée sera entamée!
Enhancer prend ainsi le contrôle des Eurocks. Un boysband métal fusion français à prendre impérativement au Xème degré. Sans cela, les minutes risquent de mal défiler!
Ballon de foot géant balancé dans la foule, planche de surf pour l’un des trois chanteurs tentant vainement de slamer sur le public, délire type «tout le monde s’assoit et on remercie les intermittents du spectacle avant de jumper dans tous les sens» (très réussi au passage, bravo au public des Eurocks qui a sagement joué le jeu !)...
Bonne atmosphère donc, jeu de scène terrible…seul hic, la musique !
Le dernier album du groupe (Electrochoc, enregistré aux USA dans les studios de Korn) passe mal, les paroles sont risibles et on est loin des périodes Hardcore Version Dancefloor où 3 furieux gueulaient dans tous les sens foudroyant le public d’une grosse envie de tout déglinguer!
1h de concert, ça passe, le public (plus jeune) est content mine de rien, Enhancer n’est pas passé à coté de son concert aux Eurocks, tant mieux pour eux !

IMG_1278Passage pas vraiment prémédité vers le chapiteau pour voir les Espagnols Sunday Drivers accompagnés une fois encore d’un orchestre classique.
Ce coup-ci par contre, l’orchestre apporte réellement son plus dans les musiques pop du groupe et transforme ce concert à première vue simplet, en un très chouette moment qui s’achèvera avec le single Oh My Mind.
Mention spéciale au groupe fort sympathique qui n’oubliera pas de remercier l’orchestre moult fois mais également les organisateurs des Eurocks pour leur présence ici, et cætera…

IMG_1286Passage furtif à la plage pour voir le concert d’I Love UFO! Bonne énergie pour ce groupe de punk psyché avec cris chaotiques et jeu de scène dément. A voir plutôt en salle histoire de faciliter la symbiose entre le public, le groupe et l’atmosphère décalée qu’ils dégagent.

Arrêt à la buvette pour réserver un  banc devant l’une des 9 petites TV (50cm de diagonale à tout casser!) prévues pour permettre à quelques milliers de spectateurs de suivre les quarts de finale de la France contre le Brésil.
Je m’en vais faire un tour sur la 5e scène (le Soundsystem agrandi) avec l’incroyable Duracell ! Un type qui souffre sur scène tant il se donne à fond pendant la demi heure de concert oùu il tapera à 200 à l’heure sur sa batterie, accompagné de samples vaguement electro.
Entre chaque chanson, le bonhomme se redresse, blanc et transpirant comme pas deux, soufflant et expulsant toute sa fatigue avec un regard qui dit « ’en peux plus, pitié, laissez moi mourir j’ai fait mon taffe»! Excellent!
Première mi-temps devant France/ Brésil avec comme fond sonore un groupe rock nommé A Brand. Puis passage obligatoire par le chapiteau pour la création Nohara avec Camille et les japonais Pascals tous habillés chez Pom d'Api avec un gros percussionniste en danseuse hawaïenne qui fait vraiment animation pour maternelles (mais c'était le but!).
Magnifique spectacle, drôle qui plus est, frais, joyeux, animé, coloré… un beau voyage et une Camille rayonnante qui après avoir demandé le score du match au public nous offrira une subtile version de son titre succès Ta Douleur.

IMG_1300S’en suit l’évènement du week-end (pas pour moi) : le grand, le beau, l’unique Dave Gahan en tête de son groupe culte qui a le mérite d’avoir regroupé plusieurs générations, Depeche Mode. Le concert le plus long des Eurockéennes 2006 (1h35), le plus cher (400 000 euros) mais également celui avec le plus de tubes interplanétaires (Enjoy the Silence, The Pain That I'm Used to, Personnal Jesus…). Le public est tout sauf réactif; quelle déception en ce début de concert ! Puis le match de la France s’achève, le public se réveille franchement, Gahan et Gore assurent comme des bêtes, ça chante enfin, le son est bon, bref, que du - sûrement - très bon.
Tant mieux pour les fans, moi je repars bredouille…

IMG_1307«On est en demi» est crié à tout va, il est l’heure pour moi d’assister au concert le plus louche de cette édition! Chic alors, c’est en compagnie d’une révélation Inrocks : Animal Collective.
Autant en CD, leur néo pop psyché est vraiment spéciale, autant sur scène, c’est complètement dérangé! Je me plonge dedans dès le début du concert avec une ouverture d’esprit maximale. Il y a du très bon dans les arrangements, du bricolage de son qui peut se révéler étrange mais intéressant. Mais après presqu'une heure de pop apocalyptique, l’effet hypnotique m’agresse et m’oblige à faire une petite sieste !

Coldcut sur la grande scène : intéressant comme tout, pleins de scratchs, un apport de samples original et les images qui bougent avec la musique, le tout orchestré par 4 DJs et un MC! ca reste trop drum & bass pour moi, je quitte les lieux après 45 minutes de scratch, de passages clairement hip hop et de grosses basses à 200bpm. Apparemment la dernière image du show était France 1 – Brésil 0! Bon esprit! (Encore une fois, le choix de la grande scène était-il vraiment le plus judicieux?!)

De retour sous la loggia qui m’avait achevé 2h plus tôt avec Animal Collective pour cette fois LE groupe que j’attendais le plus de la journée, le jeune Nathan Fake et son matériel sonore très basique. Le petit génie embarque tout son public dans un sacré trip cheap, simplet, dansant et planant. Comme quoi, la meilleur drogue pour s’envoler c’est bien la musique…

Retour au camping un peu avant la fin du set en passant par le chapiteau où Infadels jouait une reprise des Raconteurs (à moins que ce dernier l’ait plagié?).
J’apprends le lendemain qu’il y avait un concert surprise au camping pendant Coldcut…
Bref, ill est l’heure de dormir car la journée qui suit s’annonce comme la meilleure du festival... et c’est rien de le dire...

30 juin 2006

Eurockéennes 2006 : 1er jour

Qu’il est bon de revenir sur l’île de Malsaucy pour un week-end musical tout en chaleur, idéal pour bien commencer l’été !

Vendredi 30 juin : acte 1, l’apéro


IMG_1215Après une nuit plutôt courte au camping bien animé des Eurocks, me voici sur le site du festival pour assister au premier concert prévu, les belges Venus accompagnés de l’orchestre de Besançon.
La formation se produira sous le nouveau chapiteau des Eurocks, plus haut, plus large et moins long semblerait-il. Concert une fois encore sans grande prétention, mal choisi pour une ouverture de festival, setlist brute et non mélodique, orchestre quasi inutile avec quelques brefs accompagnements, certes de qualité, mais n’ajoutant rien de transcendant aux chansons du groupe.

Les quelques morceaux connus s’enchaînent (Beautiful Days, Who The Fuck Gave You This Invitation…), les basses recouvrent complètement la voix, une heure de concert, pas de rappel, on remballe et on va voir ailleurs !

Ailleurs, ça sent le roussi! Me dirigeant vers la grande scène, j’aperçois et je subis de très loin la première « tête d’affiche » française de ce festival : Anaïs, seule avec sa guitare ses boites à samples et son unique album.
Festival de médiocrité, de son agaçant, de voix bizarres qui je l’espère tout de même en amuseront plus d’un, ça n’est pas vraiment un concert mais une parodie de style proposé par la jeune chanteuse qui tantôt parle russe, anglais, crie, rit…mais m’ennuie terriblement!
Anaïs sous la loggia? J’approuve! Anaïs en ouverture du festival des Eurockéennes sur la grande scène, je crie au scandale et j’en déduis ma conclusion personnelle : Anais n’est tête d’affiche que pour rééquilibrer la balance du cachet démesuré Depeche Mode (à ce jour, le plus gros cachet versé pour un groupe depuis la création des Eurocks : 400 000 euros!)

Début de journée très léger donc où l’on sera mieux allongé dans l’herbe, enchaînant les parties de tarots en espérant que Chino Moreno, le leader des Deftones, aura d’une part retrouvé sa voix d’époque mais d’autre part ne nous ramènera pas de tempête comme en 2001!

IMG_122019h30, début du concert des mythique Deftones sur la grande scène des Eurocks.

Bon sang que c’est mauvais! Le début du concert avait tout pour en faire fuir plus d’un!
Un son odieusement mauvais, des chansons brouillons au possible et surtout une voix inexistante! Le gros Chino lutte pour évacuer des sons, la chanson Passenger est littéralement massacrée (on aurait rêvé voir MJK le chanteur de Tool l’accompagner sur ce titre!).
Heureusement, la setlist est excellente, en deuxième moitié de concert les années collèges/lycées sont revisitées, Around the Fur est à l’honneur (Be Quite And Drive, My Own Summer…) le final avec 7 words fait vraiment du bien. Ouf!

Verdict brutal mais réaliste : Deftones est mort, il fallait les voir avant (heureusement que nous avons tous un Adrenaline qui traîne sous une pile de cd, coincé entre Therapy? et Korn).


Setlist du concert :

01. Hexagram

02. Beware The Water

03. Passenger

04. Feticiera

05. My Own Summer

06. Roots

07. Nosebleed

08. Minerva

09. Be Quiet And Drive (Far Away)

10. Around The Fur

11. When Girls Telephone Boy

12. RX Queen

13. Change

14. 7words


Direction le chapiteau pour le phénomène English 2006, le groupe qui a prouvé qu’Internet suffisait pour percer dans le monde de la musique, la formation qui affiche soldout quelques heures après l’annonce de leur concert : les Arctic Monkeys !

Du garage rock finalement très simple mais terriblement entraînant !

Une atmosphère dansante et sautillante au chapiteau et des tubes qui s’enchaînent très vite. I Bet That You Look Good on the Dancefloor fait jubiler le public, sûrement ravi par ce premier concert plus que correct de la journée.

Cruel dilemme pour la suite de la journée : les dingos Dionysos sur la grande scène, accompagnés de l’orchestre philharmonique de Belfort ou le métal français de Gojira sur la plage ?

Pour avoir déjà vu le premier groupe, je décide, au moment de la violente coupure d’électricité sur la grande scène pendant le concert, à retrouver encore plus de barbarie musicale histoire de varier un peu les styles : Gojira propose donc un métal immodéré mais propre, le batteur est tout simplement incroyable, les rythmes obligent le public de la plage à bouger d’avant en arrière. Le devant de la scène pogote bien, les musiciens se donnent à fond, remercient régulièrement…la lune (!) et nous prouvent encore une fois que la scène française de métal peut parfaitement concurrencer celle de nos voisins nordiques! Et purée, quel batteur!

Retour sur mes pas pour un petit instant reggae/ragga avec l’un des fils de Bob : Damian Marley! Concert tout en couleur, tout enfumé et très musical! Rastas énormes, drapeaux jamaïcains, musiques connues de tous (les reprises du père à en pleuvoir) idéal pour calmer le jeu tout en bougeant son corps inéluctablement car animé par la musique.


IMG_1249Nous y voilà enfin, l’un des deux évènements de la journée : les New-yorkais The Strokes sur la grande scène!

Et là je dis, pardon je cris : YEAH ROCK’N ROLL!
Ravi du concert malgré toutes les mises en garde, les titres s’enchaînent vite mais la qualité est au rendez-vous. Des Strokes on ne doit attendre que la qualité et l’efficacité des innombrables tubes qui jalonnent leurs 3 albums. Celui qui veut du «show» peut passer son chemin. Julian Casablancas et son gang attaque le set «pied au planché» avec un Juicebox de feu et c’est parti pour une collection de tubes imparables. Je veux bien croire qu’une personne qui n’est pas plongée dans le concert (avec un regard depuis la buvette par exemple, ou l’arrière de la scène) ne jouira pas de l’énergie que dégage le groupe en live c’est pourquoi je conseille vivement d’aller assez près de la scène !

Son au point, jeu de lumière impec, tous les tubes phares des 3 albums sont joués (Juicebox, Vision of Division suivi par la puissante Reptilia, Is this It, Hard to Explain, The End Has No End, Hawaii, 12 :51…)

La journée commence à prendre une autre tournure! Première claque avec les Strokes, c’est doucement que je m’en remettrai en attendant patiemment les Daft Punk, programmés à 02h20 sur la grande scène!


IMG_1266Un rideau noir cash l’installation des deux membres masqués (casqués) de la scène électro française au commande de leur groupe ou plutôt phénomène culturel et musical des années 90 : Daft Punk

Le concert commence, le rideau s’ouvre, une pyramide, des écrans partout, des lumières à gogo, c’est parti pour 1h15 de très gros show. Daft Punk balance tout un spectacle visuel et sonore d’une intensité jusqu’alors rarement égalée! Robot Rock ouvre le bal mixé avec Technologic! On le droit à Around the Word mixé avec Harder, Better, Faster, Stronger…, mais également One more time + Aerodynamic, Da Funk et l’excitante Rolling & Scratching!
Probablement le concert de cette édition 2006, Daft Punk fait danser 30 000 personnes avec ses grosses montées type Chemical Brothers!
La pyramide s’anime, les lumières flashent de partout, les basses nous vont vibrer l’estomac, on part dans une apothéose musicale qu’on ne souhaite pas vouloir s’arrêter! Il est 3h30, le public en redemande encore et toujours! Il ne fallait pas les louper! Tout fan du duo Homem/Bangalter se doit de voir au moins une fois ce concert d'un autre monde qui redonne une dimension différente à chaque chanson. 8 dates mondiale, dernière date de la tournée aux Eurocks, immanquable !

Retour tardif vers le camping, bouche bée par la démence visuelle, une journée tout en crescendo qui motive bien…malgré la journée de samedi qui s’annonce comme la moins bonne des Eurocks, me concernant…

26 juin 2006

Cristine Number One + French Toast + Duchess Says + We Are Wolves + It's Not Not

Komakino nous a cette fois encore concocté un programme riche en Rock’n Roll au Molodoi !

Au programme de cette longue soirée, les Strasbourgeois de Cristine#1 et leur power pop très efficace, les Américains de French Toast (avec des membres de Fugazi !) et leur post punk qui fait taper du pied, la complètement tarée Annie Claude au commande de son groupe canadien Duchess Says, d’autres canadiens avec les We Are Wolves et enfin It’s Not Not, les espagnoles proposant un groovy post punk que je ne verrai finalement pas !

Longue soirée en perspective donc et si je me fie à mes expériences passées au Molodoi, je ne serai pas couché avant très tard dans la nuit…


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Début de la soirée avec les première gouttes de sueur au bout de 40 secondes, la chaleur n’empêchera pas Cristine#1 de balancer toute une succession de tubes dynamiques et aux refrains accrocheurs. Une bonne heure de concert, des fans à gogo pour une pop acidulée qui m’a fait penser à Rival School croisé avec les Lostprophets (ça c’est surtout pour la voix cassée). Surprenant donc, bonne surprise !



img_1174S’en suit les tout à fait excellents French Toast de Washington qui nous proposent là, à trois, une véritable leçon de style puisque le groupe tournera sur les instruments avec une simplicité et un talent étonnant. L’un des batteurs, (Fugazi donc) attire toute mon attention de part le maniement tellement parfait de son instrument. Les titres s’enchaînent, impossible de s’en lasser, les petits samples electros font parfois une brève apparition mais la pop noisy reste définitivement maître des lieux. C’est sec mais accrocheur, entraînant et extrêmement pro, grosse claque donc durant cette heure de pure Rock’n Roll !

Minuit passé, il reste encore 3 groupes, vais-je rentrer et terminer sur ce pur moment de plaisir ou dois-je tenter la suite sachant que je risque de les voir aux eurocks dans moins de 5 jours…


img_1183Les deux types et la dingue de Duchess Says montent sur scène : regard qui fait peur, mimiques atroces et gros son électro-clash rappelant par moment Le Tigre, il m’est difficile de ne pas rester pour ce show 100% déjanté ou synthé, guitare, voix modifiée et cris s’entremêlent magnifiquement! Impressionnant en live, pire que Queen Adreena, la chanteuse se fera un shampoing de bière, s’allongera par terre au milieu de la foule sur un sol… du Molodoi (ceux qui connaissent la salle pourront imaginer l’état des lieux), racontera des choses qui n’ont aucun sens avec son accent canadien très prononcé. Pour ce qui est de la musique, je n’imagine pas écouter ça chez moi mais le concert était un réel moment de démence ! Ca part punk, new wave, électro clash et même parfois trash. La grande classe !


img_1184We Are Wolves auront le devoir de contenir la foule qui commence à bailler sans pour autant vouloir louper les 2 derniers groupes. Le trio de Montréal semble jouer du post punk sauvage et brut. Je ne suis resté que pour 3 chansons donc je ne m’étalerai pas sur le sujet. Ca sonnait bien, toujours très rock’n roll et je pense qu’il faudra que je passe y faire un tour aux Eurockéennes s’il n’y a pas d’autres groupes au même moment !


Les échos du concert de It’s Not Not étaient excellents : chanteur foufou, grand concert de rock…

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24 juin 2006

Furia Sound Festival, Cergy Pontoise

Furia Sound Festival à Cergy Pontoise, ou l’antipode du festival hype Rock en Seine :

Prix du billet intéressant, camping payant mais surveillé, affiche convaincante, c’est avec plaisir que je m’en vais direction la campagne parisienne pour planter ma tente sous un soleil de plomb en ce samedi 24 juin 2006.
Arrivée au camping dans un calme incroyable (contraste prévisible et évident avec la semaine prochaine aux Eurockéennes!), propre et bien contrôlé.
Petite marche jusqu’à l’entrée du nouveau site du Furia inauguré l’an passé : une base de loisirs tout en relief qui propose 4 scènes vraiment bien agencées.
Passage aux stands sur le chemin, tickets boissons, traversée de la scène 3 avec The Elements et début des festivités tout en force avec tout le collectif Team Nowhere réuni pour la première fois sur une scène soit Enhancer+Pleymo+Wünjo+Vegastar.

IMG_1056Beaucoup de monde sur scène, ambiance surmenée par les leaders de chaque groupe. L’occasion pour le collectif de revisiter des anciens titres (Street Trash, Tank Club, Projet Fonzdé Ganja, Cinglé, Blohm…) d’en jouer des nouveaux (Hot, 100e étage (berk!)…) et de ressortir leurs créations pleines de featuring telle que la très sympathique TN’o Lover que l’on pouvait écouter sur l’album des Noisy Fate il y a un moment de cela.
Concert très agréable pour les ex-amateurs de nouvelle scène fusion française, déçus par ce qui se fait en ce moment (pour ne pas dire outrés tant ça peut sonner creux!).
Le collectif terminera son set d’une heure avec la très bonne United Nowhere, rejoint par ses 2 invités surprises : un membre de Mass Hysteria et un autre de Watcha. S’en suit la célèbre fosse façon Braveheart pour le public, une 30e de personnes sur scène, beaucoup de bruit et un bon délire de groupes clairement appréciable.

IMG_1072Suite de la journée en compagnie du groupe folk Syd Matters (l’un des nombreux groupes découvert grâce à la Radio Nova et ses excellentes compilations Nova Tunes).
Propre, gentil comme tout, l’occasion pour moi de parfaire mon bronzage allongé dans l’herbe et bercé par une musique tout à fait plaisante! A revoir en salle de préférence pour apprécier pleinement la prestation des artistes français.


IMG_1085Alors que les insupportables Kill The Young entament leur set devant un public jeune et très énergique (slams et compagnie), c’est avec les Irlandais de Baxter Dury que la journée se poursuivra. Baxter Dury où l’autre révélation Nova avec un concert superbe, plein de pèche et de grosse montée. Le son était toutefois vraiment trop fort et la saturation des guitares quasi insurmontable. Encore une fois, un groupe à voir en salle car sympa comme tout, des chansons soignées et assez agréables.


IMG_1100Direction la grande scène pour attendre Venus, ma grande révélation pop de ce début d’année.
Arrivée des 4 phénomènes (le chanteur était en robe et en cravate!) pour un concert tout simplement décevant où le groupe n’a joué quasiment que les titres de leur nouvel album Red Room. Un concert très brut et pas du tout subtil qui après réflexion (du moins je l’espère) devait être adapté compte tenu du public très punk de cette deuxième journée de festival (Dead Kennedys, Conflict, GBH , Fishbone…étaient à l’affiche le jour même!)
Déçu donc par la setlist, par le froid de certaines de leurs chansons, par le jeu de scène inexistant du groupe qui, on l’a vu avec Vertigone, est capable de tellement mieux !
Je les attends tout de même aux Eurocks la semaine prochaine où ils joueront avec un orchestre ce qui peut sûrement redonner un peu plus de magie au concert.

Enchaîné instantanément avec Yann Tiersen sur la scène 2, la foule de Venus va se serrer sur cette petite scène en bas de la colline.
19h30, trop tôt pour la troupe bretonne qui ne fait pas un super concert non plus.
Vilaine ambiance (doigt d’honneur à une personne du public, « ta gueule »…), chansons raccourcies…
Le public assez frustré devra attendre 50 minutes pour enfin retrouver quelques frissons dont  le groupe nous avait pourtant habitué lors de ses précédents passages (et je repense notamment au mois d’avril 2006 aux Artefacts à Strasbourg)
Quelques solos de violon sont heureusement là pour plaire et impressionner, les intros à l’accordéon nous rappelant Amélie Poulain (que le groupe n’a pas joué sur scène les 3 fois où je les ai vu!), des fins de chansons assez post rock mais rien de sensationnel pour le mythique Tiersen.

Suite de la journée près de la grande scène où Enhancer, parrain du festival, amuse son public déjà conquis avec ses nouveaux titres avec, pour ne citer que ça, l’intervention de playmate lors de leur «tube» Dirty Dancing (qu’ils joueront 2 fois!).

Suite de la journée en compagnie du groupe culte de punk Dead Kennedys sur la scène 3.
Grosse claque, super énergie, solo de guitare parfait, public beaucoup plus «mature et réceptif», excellent concert donc, je serai ravi de dire «j’ai vu les Dead Kennedys» à tous les amateurs de punk insatisfaits par ce qui se fait à l’heure actuel!

IMG_1141Passage éclair sur la scène 4 où un étrange groupe russe, Messer Chups, composé de 2 guitaristes propose des rythmes endiablés argumentés de mélodies qui sonnent souvent très familières (comme une reprise de «pop-corn»!). Vite lassant tout de même, la foule remonte la colline pour attendre les Têtes Raides, tête d’affiche de la journée !

Grand set, apparition de Tiersen en tant qu’invité, enchaînement réussi de titres phares du groupe, grand jeu de scène, une valeur sure qu’on ne se lasse pas de voir et revoir !

Annulation de dernière minute - ultra prévisible - de Monsieur Pete Doherty et son groupe successeur de The Libertines, Babyshambles. Baxter Dury aura l’occasion de refaire un concert pour les accros, ou ceux qui l’ont loupé la première fois!


Retour sur la grande scène pour 1h de gros son tantôt ska, tantôt punk, tantôt power rock et souvent déjanté avec Fishbone - ou l’art de proposer une musique hybride et de remplir une grande scène en quelques minutes. Agréable mais très vite répétitif, je pense que ma condition physique commence à afficher quelques signes de faiblesse et qu’il faut que je me repose !

En route pour la sortie du festival, je décide de m’arrêter un petit moment sur la scène 3 pour (re)voir les Suisses Young Gods avec leur indus rock agressif mais franchement opérant !
Gros son donc, intro electro pénétrante, refrain accrocheur, jeu de scène intéressant avec le leader et sa célèbre lampe accrochée au micro! On comprend d’où vient l’inspiration de Nine Inch Nails…

Fin de la soirée, retour au camping pour une nuit courte, réveillé par la pluie qui tombera toute la journée du dimanche! En ce qui me concerne c’est retour à Strasbourg, dans 5 jours commencent les Eurockéennes, vive le Furia, à refaire si on aime la grande scène française et les découvertes Radio Nova!

9 juin 2006

iLiKETRAiNS + Redjetson @ Laiterie, Strasbourg

Concert gratuit au Club de la Laiterie

Quelque 20e de personne au début du concert suivi par une nouvelle 30e qui se trouvaient dans le hall de la Laiterie en train de voir le match Pologne-Equateur…

img_0965Sur le programme, on parle d’une pop hypnotique…
Groupe tout nouveau dont je ne connaissais que les 2 ou 3 morceaux qui étaient en ligne depuis quelques mois, iKETRAiNS confirme toutefois sur scène toutes mes attentes.
Toutes les chansons ont à peu près la même structure : ça commence très calme, un sample de guitare prenant et répétitif arrive doucement, repris en force par les 2 autres guitaristes, puis la petite trompette, la basse, ça monte ça monte jusqu’à hypnotiser complètement le spectateur, la voix revient de temps en temps, saturation des guitares, 110dB dans la tronche, et BAM, ça s’arrête d’un coup.
Une frustration appréciable en soit car ce sentiment était précédé d’un plaisir intense.


Enfin, la voix est assez prenante (similaire à celle posée de Sophia croisée avec la voix originale du chanteur d’Interpol!), et les chansons partaient finalement en véritable post-rock (ce qui n’est pas pour me déplaire!).
Le trompettiste passe des diapos et films de tous styles en arrière plan en rythme avec la musique. On pouvait y voir une partie d’échec qui évolue avec la musique, les images d’un train type « chaîne allemande pour insomniaque » etc…

img_0975Pour terminer ces 1h10 de concert, le groupe propose une chanson superbe au sommet de son art avec notamment l'un des guitaristes qui jouera avec un archet (comme les plus que talentueux Sigur Ros!)
Le public ravi obtient un rappel durant lequel monte sur scène tout le groupe Redjetson pour un accompagnement en chœur très zen.

Petite pause, une bière, un coup d’œil au match sur les écrans géants, 3-4 personnes différentes me racontent leur expérience TOOL au Luxembourg de la semaine passée et c’est reparti avec cette fois d’autres Anglais annoncés comme simplement post rock : les Redjetsons.


img_0980Un groupe assez similaire au précédent mais avec des débuts cette fois ci vraiment flasques, un ingénieur du son complètement mauvais qui ne captait pas les messages du chanteur que l’on entendait pas toujours correctement, et une fois encore, des chansons plutôt longues et très progressives qui montent beaucoup jusqu’à saturation de guitare maximum. Gros bémol : plus de 110dB ce qui est vraiment trop pour une petite salle comme celle de la Laiterie (pic à 114dB d’après l’indicateur se trouvant au dessus de la scène!).
Bonne surprise tout de même avec un son qui crachait bien, une voix assez grave et enveloppante (quand on l’entendait!) et des mélodies simples mais extrêmement efficaces.
Redjetson aurait sûrement gagné à jouer en premier.
Avec le groupe pour la suite de soirée, l’un des membres nous a confié qu’ils seraient en tournée avec Archive à la rentrée 2006/2007.

Excellente soirée donc en compagnie d’anglais très sympathiques, talentueux et très reconnaissants envers le public et le staff pour cette avant dernière date de leur tournée.
On se reverra ;-)

8 juin 2006

An Alabatross, @ Molodoi, Strasbourg

Soirée Chaos Hardcore au Molodoi avec un public averti

(composé d’ailleurs de tout le gratin Eurockéennes avec notamment Kem l’un des 2 programmateurs du festival, mais également le Staff de la Poudrière de Belfort venu spécialement pour l’occasion etc..)

3 groupes locaux précèdent les Américains qui pendant ce temps, se baladent dans la salle.
Des sets courts (mais intenses) de 30-40 minutes
Je n’en dirai pas beaucoup plus car je ne me rappelle plus des noms…

An Albatross arrive sur scène à 00h30 et nous balancent toute la purée pour un show court (normal!) d’une 50e de minute qui commence d’entrée de jeu avec une corde de basse qui saute!
Le chanteur n’avait pas comme à son habitude un t-shirt Mickey mais un des Doors. Il crie pendant tout le concert, joue avec son micro habil
ement mais de manière assez malsaine.
Un concert complètement décalé qui a le mérite d’offrir un sacré show, difficilement racontable!
Un type assure bien sur ses 2 synthés! Bravo au groupe pour arriver à coordonner 2 guitares, une basse, 2 synthés et une voix lors de chansons tellement brèves!
Les chansons sont courtes (20-30 secondes), parfois très courtes (8-10 secondes) et même ultra courtes (2 secondes!).

Le concert finalement se terminera en un grand n’importe quoi!
J’entends par là, chanteur qui slame sur une 20e de personnes, bassiste qui s’est cassé un bout de dent en se prenant un coup de pied involontaire, guitariste qui débarque à poil avec comme seul cache sexe un petit synthé, batteur qui ramène sa grosse caisse au milieu du public, etc…

Un truc de fou furieux à voir, pour la culture, l’ouverture d’esprit…pour changer quoi!

2 juin 2006

The Streets @ Laiterie, Strasbourg

The Streets, résumé simple et concret d’un concert sans grande prétention

Un hall de la Laiterie rempli d’un public allemand venu en masse pour assister au show de la figure emblématique anglaise electro/hiphop, Mike Skinner, au commande de son groupe The Streets.


img_0952

Skinner a l’air bien attaqué par l’alcool, dès la 2e chanson on a le droit à un passage de « I bet that you look good on the Dancefloor » des Arctic Monkeys!

Le concert n’a pas dépassé les 1h10 (17 chansons tout de même), le leader du groupe n’est pas très motivant et ses seuls mouvements se justifiaient par :

- chercher la bouteille de « brandy »,

- faire boire des groupies du premier rang,

- faire un cul sec de vodka

La setlist est certes variée (les trois albums sont amplement représentés) mais les chansons du 3e album ne rendent rien en live et sonnent quelquefois extrêmement mal.


Le 2e chanteur en fait trop, le batteur passe son temps à faire tourner ses baguettes au dessus de la tête, le synthé ne sert à rien car on ne l’entend pas, le bassiste au look très Jackson Five reste en arrière plan.
Les jeux de lumière sont agréables (couché de soleil type Miami ou Scarface style!), les deux titres clefs du groupe (It’s too Late et Blinded by the lights) sonnent biens, la fin du concert est marrante : Mike Skinner demande à une personne du public de jouer au synthé, pendant ce temps, les 2 chanteurs se mettent torse poil et se jettent dans le public.

Bref, une soirée chère qui ne valait pas le coup! La première partie était un type qui passait un vinyle, il n’y a eu qu’un rappel et pour conclure ce post négatif et haineux, je dirai que The Streets, c’est aussi chiant en live qu’en cd !

Setlist : img_0948

01. Prangin'out
02. Don't Mug Yourself
03. Let's Push Things Forward
04. All Goes Out The Window
05. Same Old Thing
06. It's Too Late
07. Could We Be In
08. Too Much Brandy
09. When You Wasn't Famous
10. Church
11. Turn The Page
12. War Of The Sexes
13. Has It Come To This
14. Blinded By The Lights
15. Weak Become heroes
16. Dry Your Eyes
- - - -
17. Fix But You Know It

1 juin 2006

100 Grammes de Têtes + Freedom for King Kong @ Laiterie, Strasbourg

Chronique d’une soirée Ska reggae métissé VS groovepower rock !

Têtes d’affiches tricolores ce soir à la Laiterie, les 100 Grammes de Têtes et les Freedom for King Kong.

Arrivée à 20h30 dans la petite salle de la Laiterie bien timidement remplie.

Début des festivités (et avec « festivité », je ne pèse pas mes mots !) avec les excellentissimes 100 Grammes de Têtes qui constituent pour moi la référence en matière de ska-jazz-reggae français.


img_0925Très inspiré par les ancêtres Skatalites (l’un des musiciens portait d’ailleurs leur T-shirt), les 100 Grammes de Têtes nous bombardent de chansons ultras entraînantes, alternées de solos de trompettes, de saxos (alto, ténor) de synthé, de guitare…

8 types qui, on le sent, s’amusent sur scène (et enchaînent les cigarettes qui font rire, comme quoi leur nom de groupe n’est pas qu’un hasard)

1h30 de très bon son, de rythme déchaîné, une vaste compilation de leur 4 albums avec pour terminer les titres phares « I wanna be » (a lesbian), « PiouPiou »…

Préférence indiscutable pour les passages plus « rock steady » ou les paroles ne sont pas forcément une nécessité mais où les mélodies nous animent telles une décharge électrique traversant notre corps et n’épargnant aucun membre.img_0917


Super jeu de scène, des micros un peu partout ce qui permet à chaque bonhomme de chanter à un moment du concert. Les enchaînements sont nets, bien travaillés, on sent les années d’expériences le long des 700 dates qu’a déjà effectuées le groupe. Une pèche d’enfer pour un ska finalement assez oldies ce qui me réconforte assez dans l’idée que le ska n’est pas mort et que les cuivres sont toujours autant à l’honneur à défaut d’être odieusement remplacés par des synthés et autres ordinateurs.

Aucun regret donc pour ce début de soirée tout en couleur et en énergie, le groupe pourra se féliciter d’avoir bien chauffé la salle.



img_0929Changement de décors, arrivé de quelques nouvelles têtes et départs d’une partie « ska old school » du public pour la 2ème partie de ce concert : Freedom For King Kong.

Pour avoir écouté avant le concert qu’une 10e de minutes de l’un des 4 albums du groupe (pas emballé pour un soul…), je n’en attendais pas à une révélation suite à la très suffisante prestation des 100 Grammes de Têtes.

Intrigué tout de même de voir tellement de fans surexcités (certains les avait déjà vu plus de 7 fois en live !) et promettant que le concert sera « énorme » compte tenu de la setlist posée à coté de l’ingé lumière, je reste à coté de la régis pour apprécier pleinement la performance du groupe sans pour autant me faire massacrer de coups par les pogoteurs assoiffés.

5 types donc (guitare, basse, batterie, synthé/table de mix et chanteur) sur un fond de scène argenté. Le chanteur arrive à me motiver avant même d’avoir commencé son show. Il pourra se vanter d’avoir une excellente prestance. Au niveau du chant, c’est entre Watcha (berk), Lofofora et No one is Innocent. En gros il arrive à moduler sa voix à sa guise et ainsi réveiller le spectateur peu attentif qui s’endormirait face à l’aspect répétitif de certaines chansons. Ca chante vite, ça jump beaucoup, une grosse pèche, des montées prenantes, des mouvements de foules incroyables (rarement vu un tel pogo au club !) des sons electros pénétrants (parfois en se focalisant que sur le synthé, j’avais l’impression d’entendre les samples de Yann Tiersen, en accéléré !:-) ) c’est rock/rap/métal, mais les refrains sont tellement mauvais et les paroles souvent navrantes (lalalalalère, abracadabra…)


img_0943

Une ou deux chansons simplement inutiles qui ne rendaient rien en live m’ont quand même blasées. Le final avec « marche ou rêve » coïncide avec mon adieu personnel au groupe que je n’irai sans doute jamais revoir…

A mon avis, le groupe se justifie et s’affirme clairement sur scène grâce à un public d’adeptes accros car sur cd, difficile de faire passer une telle volonté de faire bouger la salle. J’en regrette presque de ne pas avoir connu ce groupe il y a 5 ans, quand la scène néo métal française était à l’honneur et que les groupes de fusion perçaient à tout va.

Manque d’objectivité peut-être, j’ai toutefois du mal à concevoir qu’on tombe éperdument accro à ce genre de musique maintenant, quand on voit tout ce qui se fait d’autre à coté.

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