Review Sziget Festival 2006, light version
Je n'évoquerai ici que l'aspect CONCERTS, soit 50% de l'intérêt du festival (et cela bien sûr en n'évoquant que les "gros concerts" que j'ai vus et non les petites scènes jazz, blues, spectacles, etc.. qui ont croisé ma route durant les 8 jours de festival) :
Day 1 : mise en jambe, récupération du Day 0
Début des festivités à 15h sur une petite scène du quartier métal avec un groupe hollandais de toute fraîcheur proposant du power rock : Green Lizard (qui accompagnait déjà The Gathering il y a quelques années de cela).
S’en suit sur la grande scène internationale l’indus has been de Therapy? Référence des anciens peut-être ? Pas de ma génération en tout cas !
Direction la magnifique scène World pour un apéro en compagnie de l’exotique Susheela Raman, suivi des Serbes avec leur mélodie entraînante de Boban Markovic Orkestra.
21h00 : le grand, la légende, Robert Plant and the Strange Sensation, suivi des dorénavant très classiques mais non moins efficaces Franz Ferdinand (déjà présents au festival en 2005)
Du coté de la Party Arena, Roger Sanchez et ses invités enflamment le chapiteau techno.
Day 2 : Vive la Serbie
Début de la journée avec le métal indus de Ministry pour leur probablement dernière tournée.
Joey Jordisson à la batterie en étonnera plus d’un… Certainement très bon pour son public, moi je passe mon chemin !
L’heure du dilemme quotidien approche : dois-je orienter ma journée vers du punk hardcore métal piloté par Death By Stereo, Sick of it all et Superbutt ou dois-je sagement rester dans la musique du monde, la découverte exotique et enivrante ?
Direction Lila Drowns sur la scène World, apéro oblige pour se préparer à la première véritable claque musicale de ce festival : Goran Bregovic : Wedding & Funeral Band.
Les Serbes explosent sur scène face à un public fou de joie qui chantonne à foison les airs des films d’Emir Kusturica. Quelle ambiance de joie et de fête !
Suivi de près par la pop allemande Wir Sind Helden sous un chapiteau à l’autre bout de l’île (3km) rempli d’Allemands complètement fans.
Fin de la soirée dans l’arène Meduza pour un set electro opérant ! (Addictive TV)
Day 3 : Quand la Hongroise se dénude...
Hip hop en ce début de journée avec Guru’s Jazzmatazz feat. Solar & Doo Wop. Du Jazz, des scratchs, un bon MC : cocktail original pour débuter la journée sur une grande scène aérée, sablée et accueillant un soleil d’or!
Hélas, on apprend que suite aux problèmes londoniens, Gomez et Coldcut se voient contraints d’annuler leurs prestations live.
Le bar à hamacs sera la prochaine escale pour reposer ses talons avant l’ambiance surdéchaînée de Scissor Sisters. Excellent concert 100% accrocheur et gay.
La drum’n Bass de John B ne me parlant pas trop, j’échouerai dans une autre partie de l’île où boites de nuits se succèdent telles les Döners dans la Grand’Rue.
Piscine, bateau, fauteuils en cuir blanc, lit et Hongroises aguicheuses, telle sera la recette perturbante de cette folle soirée.
Day 4 : THE DAY
Sur la scène internationale va se succéder Sons & Daughters, nos amis belges dEUS et les semi-dieux Radiohead (voir résumé complet ICI)
La scène World accueillera par ailleurs les incroyables Orange Blossom, mélange de samples électros, batterie survoltée, dialogues de percussions, violon dingue et chanteuse algérienne mélodieuse. Quel pied !
Radiohead est et restera selon moi, le meilleur groupe au monde, autant sur cd qu’en live…Une claque monumentale que je ne suis pas prêt d’oublier. 1h45 de pop, électro, mélodies machiavéliques qui, soyons honnêtes, s’échappe aisément de tout conformisme et toute étiquette, ce qui rend le groupe parfaitement inclassable. J’en ai pleuré.
Day 5 : Les Frenchies prennent le contrôle de l'île
Passage sur la scène internationale pour apprécier l’énergie entraînante des reggæ man allemands de Gentleman et son Far East Band.
Puis 17 Hippies sur la scène World, suivi par les non subtils Russes Leningrad et leur ska agressif et brut.
Passage par erreur à travers la grande scène où les tout à fait médiocres Rasmus jouaient leur tube « In the shadow » face à un public hongrois sceptique mais probablement comblé (l’an passé le groupe élu par les Hongrois étant Good Charlotte…)
Arrivée des 2 crânes rasés ex-Zebda : Mouss et Hakim sous un chapiteau cette fois rempli à craquer de Français prêts à accueillir les musiciens du Sud comme il se doit. Ambiance géante pour musique agréable, un grand moment de plaisir il faut l’avouer !
Puis Silent Disco où l’on danse avec un casque et l’on choisi son DJs (2 pistes différentes).
Alors que certains chantonnent une musique rock, d’autres trippent sur un rythme reggae. Certains planent sur la techno, d’autres s’excitent sur le hip hop. Très amusant concept.
Suite de la soirée avec Hernan Cattaneo sous la Party Arena jusqu’à 6h du mat’.
Techno ô combien efficace qui clôturera bien cette longue journée.
Day 6 : Sans Placebo, c'est toujours plus sympa
Passage à Budapest pour se rafraîchir (réchauffer ?) dans les célèbres bains hongrois.
Arrivée pile poil pour The Gathering sur la grande scène. Dans les premiers rangs, je jubile clairement face à Anneke, toujours aussi étonnante et fraîche, remplissant une scène pas forcément trop pleine, avec sa voix harmonieuse et pénétrante.
Alors que Tiken Jah Fakoly termine son set sur la scène World, Cheb Mami se prépare à nous balancer du Raï plein la tronche. 10 minutes pas plus et je m’en vais pour… non pas Placebo non non…mais RATM ! Tribute to Rage Against The Machine bien évidemment. 3e grosse claque du festival, un chanteur très proche de Zack de la Rocha (autant pour la voix que par son look), des musicos qui suivent tout à fait, une ambiance géante qui m’a comblée…pour n’avoir pas vu LE groupe de ma jeunesse !
Suite avec l’électro planante de The Orb, lent à se mettre en place mais une fois parti, les côtés visuel et sonore nous emmènent dans un plaisant voyage.
Fin de soirée sous le chapiteau techno où Tiefschwarz balance ses BPM sous une foule en délire.
Day 7 : Last day, but not least!
Iggy Pop and the Stogges mettent le feu à la grande scène. Les types de la sécu sont débordés, la scène est prise d’assaut par des gros fans qui ne se gênent pas pour toucher Iggy bien comme il faut !
Super concert, énergie incroyable, fesse à l’air, bateau gonflable, I just wanna be your dog, etc…
Les Hongrois ayant collaboré avec Asian Dub, Anima Sound System chauffent un public heureux qui donne l’impression d’être autant en forme que lors du 1er jour du festival ! Très bon concert également pour se préparer à la tuerie programmée qui suit, Prodigy.
Déception d’une part par le son (on entendait que les basses et la batterie, je n’ai pas reconnu Breath avant 1 bonne minute !) et la foule (coincé comme un rat, les bières volaient de partout…)
Heureusement, Mylo est là pour donner un dernier coup de speed au public qui en redemande au Party Arena. Set propre est varié (passages rock, reprises des Chemicals…).
Fin du festival à 8h du mat’, les scènes se démontent, le camping ressemble à une énorme décharge où plus de 420 000 festivaliers ont vécu une semaine hors norme, totalement démente, qui restera à jamais gravée dans les mémoires
Sziget Rules !