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30 juin 2006

Eurockéennes 2006 : 1er jour

Qu’il est bon de revenir sur l’île de Malsaucy pour un week-end musical tout en chaleur, idéal pour bien commencer l’été !

Vendredi 30 juin : acte 1, l’apéro


IMG_1215Après une nuit plutôt courte au camping bien animé des Eurocks, me voici sur le site du festival pour assister au premier concert prévu, les belges Venus accompagnés de l’orchestre de Besançon.
La formation se produira sous le nouveau chapiteau des Eurocks, plus haut, plus large et moins long semblerait-il. Concert une fois encore sans grande prétention, mal choisi pour une ouverture de festival, setlist brute et non mélodique, orchestre quasi inutile avec quelques brefs accompagnements, certes de qualité, mais n’ajoutant rien de transcendant aux chansons du groupe.

Les quelques morceaux connus s’enchaînent (Beautiful Days, Who The Fuck Gave You This Invitation…), les basses recouvrent complètement la voix, une heure de concert, pas de rappel, on remballe et on va voir ailleurs !

Ailleurs, ça sent le roussi! Me dirigeant vers la grande scène, j’aperçois et je subis de très loin la première « tête d’affiche » française de ce festival : Anaïs, seule avec sa guitare ses boites à samples et son unique album.
Festival de médiocrité, de son agaçant, de voix bizarres qui je l’espère tout de même en amuseront plus d’un, ça n’est pas vraiment un concert mais une parodie de style proposé par la jeune chanteuse qui tantôt parle russe, anglais, crie, rit…mais m’ennuie terriblement!
Anaïs sous la loggia? J’approuve! Anaïs en ouverture du festival des Eurockéennes sur la grande scène, je crie au scandale et j’en déduis ma conclusion personnelle : Anais n’est tête d’affiche que pour rééquilibrer la balance du cachet démesuré Depeche Mode (à ce jour, le plus gros cachet versé pour un groupe depuis la création des Eurocks : 400 000 euros!)

Début de journée très léger donc où l’on sera mieux allongé dans l’herbe, enchaînant les parties de tarots en espérant que Chino Moreno, le leader des Deftones, aura d’une part retrouvé sa voix d’époque mais d’autre part ne nous ramènera pas de tempête comme en 2001!

IMG_122019h30, début du concert des mythique Deftones sur la grande scène des Eurocks.

Bon sang que c’est mauvais! Le début du concert avait tout pour en faire fuir plus d’un!
Un son odieusement mauvais, des chansons brouillons au possible et surtout une voix inexistante! Le gros Chino lutte pour évacuer des sons, la chanson Passenger est littéralement massacrée (on aurait rêvé voir MJK le chanteur de Tool l’accompagner sur ce titre!).
Heureusement, la setlist est excellente, en deuxième moitié de concert les années collèges/lycées sont revisitées, Around the Fur est à l’honneur (Be Quite And Drive, My Own Summer…) le final avec 7 words fait vraiment du bien. Ouf!

Verdict brutal mais réaliste : Deftones est mort, il fallait les voir avant (heureusement que nous avons tous un Adrenaline qui traîne sous une pile de cd, coincé entre Therapy? et Korn).


Setlist du concert :

01. Hexagram

02. Beware The Water

03. Passenger

04. Feticiera

05. My Own Summer

06. Roots

07. Nosebleed

08. Minerva

09. Be Quiet And Drive (Far Away)

10. Around The Fur

11. When Girls Telephone Boy

12. RX Queen

13. Change

14. 7words


Direction le chapiteau pour le phénomène English 2006, le groupe qui a prouvé qu’Internet suffisait pour percer dans le monde de la musique, la formation qui affiche soldout quelques heures après l’annonce de leur concert : les Arctic Monkeys !

Du garage rock finalement très simple mais terriblement entraînant !

Une atmosphère dansante et sautillante au chapiteau et des tubes qui s’enchaînent très vite. I Bet That You Look Good on the Dancefloor fait jubiler le public, sûrement ravi par ce premier concert plus que correct de la journée.

Cruel dilemme pour la suite de la journée : les dingos Dionysos sur la grande scène, accompagnés de l’orchestre philharmonique de Belfort ou le métal français de Gojira sur la plage ?

Pour avoir déjà vu le premier groupe, je décide, au moment de la violente coupure d’électricité sur la grande scène pendant le concert, à retrouver encore plus de barbarie musicale histoire de varier un peu les styles : Gojira propose donc un métal immodéré mais propre, le batteur est tout simplement incroyable, les rythmes obligent le public de la plage à bouger d’avant en arrière. Le devant de la scène pogote bien, les musiciens se donnent à fond, remercient régulièrement…la lune (!) et nous prouvent encore une fois que la scène française de métal peut parfaitement concurrencer celle de nos voisins nordiques! Et purée, quel batteur!

Retour sur mes pas pour un petit instant reggae/ragga avec l’un des fils de Bob : Damian Marley! Concert tout en couleur, tout enfumé et très musical! Rastas énormes, drapeaux jamaïcains, musiques connues de tous (les reprises du père à en pleuvoir) idéal pour calmer le jeu tout en bougeant son corps inéluctablement car animé par la musique.


IMG_1249Nous y voilà enfin, l’un des deux évènements de la journée : les New-yorkais The Strokes sur la grande scène!

Et là je dis, pardon je cris : YEAH ROCK’N ROLL!
Ravi du concert malgré toutes les mises en garde, les titres s’enchaînent vite mais la qualité est au rendez-vous. Des Strokes on ne doit attendre que la qualité et l’efficacité des innombrables tubes qui jalonnent leurs 3 albums. Celui qui veut du «show» peut passer son chemin. Julian Casablancas et son gang attaque le set «pied au planché» avec un Juicebox de feu et c’est parti pour une collection de tubes imparables. Je veux bien croire qu’une personne qui n’est pas plongée dans le concert (avec un regard depuis la buvette par exemple, ou l’arrière de la scène) ne jouira pas de l’énergie que dégage le groupe en live c’est pourquoi je conseille vivement d’aller assez près de la scène !

Son au point, jeu de lumière impec, tous les tubes phares des 3 albums sont joués (Juicebox, Vision of Division suivi par la puissante Reptilia, Is this It, Hard to Explain, The End Has No End, Hawaii, 12 :51…)

La journée commence à prendre une autre tournure! Première claque avec les Strokes, c’est doucement que je m’en remettrai en attendant patiemment les Daft Punk, programmés à 02h20 sur la grande scène!


IMG_1266Un rideau noir cash l’installation des deux membres masqués (casqués) de la scène électro française au commande de leur groupe ou plutôt phénomène culturel et musical des années 90 : Daft Punk

Le concert commence, le rideau s’ouvre, une pyramide, des écrans partout, des lumières à gogo, c’est parti pour 1h15 de très gros show. Daft Punk balance tout un spectacle visuel et sonore d’une intensité jusqu’alors rarement égalée! Robot Rock ouvre le bal mixé avec Technologic! On le droit à Around the Word mixé avec Harder, Better, Faster, Stronger…, mais également One more time + Aerodynamic, Da Funk et l’excitante Rolling & Scratching!
Probablement le concert de cette édition 2006, Daft Punk fait danser 30 000 personnes avec ses grosses montées type Chemical Brothers!
La pyramide s’anime, les lumières flashent de partout, les basses nous vont vibrer l’estomac, on part dans une apothéose musicale qu’on ne souhaite pas vouloir s’arrêter! Il est 3h30, le public en redemande encore et toujours! Il ne fallait pas les louper! Tout fan du duo Homem/Bangalter se doit de voir au moins une fois ce concert d'un autre monde qui redonne une dimension différente à chaque chanson. 8 dates mondiale, dernière date de la tournée aux Eurocks, immanquable !

Retour tardif vers le camping, bouche bée par la démence visuelle, une journée tout en crescendo qui motive bien…malgré la journée de samedi qui s’annonce comme la moins bonne des Eurocks, me concernant…

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